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Macron en Pologne pour discuter de l'Ukraine et du rôle de l'Europe en cas de paix
information fournie par Reuters 12/12/2024 à 12:20

Le président français Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron

par Alan Charlish et John Irish

Le président français Emmanuel Macron rencontre ce jeudi le Premier ministre polonais Donald Tusk pour discuter de l'Ukraine et notamment de la possibilité d'envoyer des troupes européennes comme garantie de sécurité en cas d'accord de paix avec la Russie.

Les pays européens cherchent à démontrer leur capacité à proposer une solution pour mettre fin au conflit, près de trois ans après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, dans la perspective du retour à la Maison blanche de Donald Trump qui a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations.

L'Ukraine sera au cœur des discussions entre Emmanuel Macron et Donald Tusk, a déclaré une source diplomatique française, évoquant la question de placer l'Ukraine "dans la meilleure position pour négocier".

Parmi les sujets sur la table figure l'envoi en Ukraine de troupes européennes en cas de cessez-le-feu et d'accord de paix entre Kyiv et Moscou, qui seraient considérées comme une garantie de sécurité bilatérale, ont indiqué deux diplomates.

Ce scénario est évoqué depuis déjà plusieurs mois, ont déclaré cinq diplomates européens. La France et la Grande-Bretagne ont discuté de cette possibilité en novembre et des discussions ont également eu lieu avec l'Ukraine, les pays baltes et les pays scandinaves sur le sujet, ont-ils ajouté.

"Il n'y a pas de consensus entre les pays européens, donc l'idée serait de créer une coalition de cinq à huit pays européens, qui ne dépendent pas de l'Otan, mais d'un accord bilatéral avec l'Ukraine et qui sont très déterminés à agir", a déclaré une source proche des discussions.

A ce stade, aucune proposition concrète n'a été faite. Soutien important de Kyiv, la Pologne ne fait pas partie des pays considérés comme disposés à envoyer éventuellement des troupes, ont dit des diplomates.

Emmanuel Macron avait évoqué pour la première fois l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine en février dernier mais cette idée avait été rejetée par l'Allemagne.

Par la suite, des projets ont été avancés concernant l'envoi de troupes non combattantes pour assurer la formation des soldats ukrainiens, les opérations de déminage ou le contrôle des frontières, mais ils ne se sont jamais concrétisés.

Une option envisageable à court terme serait de revoir cette idée, ont déclaré deux diplomates.

"Avons-nous d'autres choix ? Je ne pense pas qu'il y ait de scénario plausible dans lequel il n'y aurait pas une participation européenne active pour mettre en œuvre des garanties de sécurité et une sécurisation de l'Europe dans son ensemble", a déclaré un haut responsable européen à propos de la perspective d'un envoi de troupes.

Si un accord de paix est trouvé entre l'Ukraine et la Russie, l'Europe restera confrontée à une menace russe et donc "nous devrons assumer une partie du fardeau militaire", a-t-il ajouté.

Les ministres des Finances et des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et de la Pologne se réuniront également jeudi à Varsovie et à Berlin, quelques semaines avant que la Pologne ne prenne la présidence tournante de l'Union européenne (UE) à la suite de la Hongrie.

Les discussions du jour en Pologne et à Berlin porteront également sur la manière de renforcer le soutien immédiat à l'Ukraine et sur la façon dont l'Europe peut accroître son budget dédié à la défense, notamment par le biais d'une dette commune.

La Pologne fait pression pour que les partenaires européens augmentent leur financement commun de la défense mais a fait face à des résistances, a indiqué une source gouvernementale polonaise.

"Depuis l’élection de Trump, tous nos amis à la table ont compris que nous avions raison", a-t-elle ajouté.

(Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Stéphane Brosse)

4 commentaires

  • 12 décembre 13:18

    La blague devient de plus en plus risible, augmenter la defense européenne mais en achetant du matériel us avec les impôts de européens (les miens soit dit en passant) .


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